De manière générale, les espèces des milieux boisés sont aisément repérables lorsqu’elles effectuent leurs vols de parade nuptiale, souvent visibles de loin, à condition de sélectionner les meilleures conditions météo (beau, chaud, vent faible), les heures favorables (10 h à 15 h), un point de vue très ouvert (hors forêt ou grande clairière), les dates les plus appropriées pour chaque espèce potentiellement présentes sur le carré d’après les milieux existants (Cf. ci-après). Il est alors possible de minimiser considérablement le temps de recherche. Les oiseaux paradant seuls ou en couples indiquent la présence d’un couple. Même si celui-ci n’est par forcément nicheur, le territoire est au moins en partie délimité par les évolutions du ou des oiseaux. Lorsqu’un point de vue dominant est disponible, plusieurs couples peuvent être contrôlés simultanément. D’autre part, les cris persistants des jeunes nourris hors du nid (de juin à août) sont la seconde source de détection la plus pratique.
Détails par espèce
- buse variable : surtout en mars-avril, mais bruyante et visite de février à juillet. Attention, plusieurs individus peuvent se regrouper pour planer ensemble, comprenant soit des couples voisins soit des immatures non nicheurs ;
- bondrée apivore : parade typique d’un oiseau souvent seul et silencieux. Les oiseaux qui volent en criant indiquent aussi l’existence d’un territoire occupé. Surtout en juin ;
- aigle botté : parades (plus acrobatiques que la buse) et cris (très différents) plus rares que les deux espèces précédentes ;
- épervier d’Europe : (avril-mai) et autour des palombes (mars-avril) : ils ne paradent pas très souvent et l’absence d’observation ne signifie pas absence d’oiseaux. En revanche, toute observation d’un adulte planant au-dessus d’un boisement, criant ou même seulement chassant peut être pris comme indice sérieux d’existence d’un territoire occupé chez ces espèces par ailleurs très discrètes ;
- milans noir et royal : ils volent beaucoup et sur de grandes distances. Au-dessus des sites de nidification, les parades ressemblent à des poursuites et peuvent impliquer plusieurs oiseaux à la fois. Difficile alors d’en déduire un nombre de nids, qui doivent être recherchés (lisières) ;
- busards : les adultes peuvent chasser très loin des nids, mais les mâles font des parades spectaculaires au-dessus de la zone du nid pendant une période assez courte lors de l’installation (début mai). Difficiles à détecter pendant l’incubation. Attendre ensuite (juin) les apports et passages de proies pour localiser précisément les nids (mais tous ne réussissent pas) ;
- circaète Jean-le-Blanc : les poursuites (assez lentes) d’intrus et les cris sont les manifestations les plus fréquentes de la présence d’un couple (tout le printemps) ;
- faucons crécerelle et hobereau : ils n’effectuent pas de parades caractéristiques, mais seuls les couples installés crient souvent. Les sites de nids potentiels sont multiples (bâtiments, falaises, aires de rapaces ou corvidés sur arbre ou pylône haute tension, etc.).