Nous vous proposons ci-dessous des stratégies de recherche des rapaces qui s’adaptent, selon les cas, aux différentes espèces de rapaces, mais aussi à la nature du terrain, au nombre et au degré de connaissance des observateurs. Elles vous sont fournies à titre indicatif. Il est bien entendu possible de les « panacher ».
Stratégie 1 : échantillonnage systématique-aléatoire
Option 1: carreaux d’un ou deux km²
Il s’agit ici de réaliser un point d’observation fixe, tous les un ou deux km². Pratiquement, vous divisez votre quadrat en 25 carreaux d’un km², et choisissez, en fonction des conditions et facilités d’accès, un poste fixe d’observation approximativement au centre de ce carreau (de petits déplacements, à l’intérieur du carreau, sont envisageables). Le rayon d’observation est fixé à 500 mètres. Chaque carreau est visité deux, ou préférablement trois fois dans la saison, pendant une heure.
Le choix entre les deux solutions dépend essentiellement de la nature du milieu et de la qualité des observateurs.
Stratégie 2 : échantillonnage pseudo-aléatoire
Option 2 : parcours aléatoires sur la carte
Il s’agit pour l’observateur de se déplacer dans le quadrat en empruntant tous les itinéraires possibles, à basse vitesse ou en s’arrêtant régulièrement, ou à pied. Il est important, dans cette stratégie, de visiter au moins une fois chaque secteur du quadrat. Si des routes ou des chemins le permettent, cela revient simplement à s’obliger à emprunter tous les chemins ou sentiers. Sinon, des parcours hors chemin, dans la mesure du possible, sont recommandés.
Stratégie 3 : recherches systématiques ou simultanées
Option 3 : observations simultanées
Ici, le quadrat est couvert totalement, ou plus probablement, partiellement, au cours d’observations simultanées sur une (espacement des observateurs de un kilomètre) ou deux heures (espacement des observateurs de deux kilomètres). Un minimum de cinq observateurs serait souhaitable. L’avantage de cette méthode est d’éviter les doubles comptages (ce qui peut être une source d’erreur fréquente pour les rapaces à grands territoires).
Option 4 : recherche systématique des aires en hiver
C’est la méthode classique pour les rapaces arboricoles, mais qui n’est valable bien entendu que si, et seulement si, les aires sont vérifiées au printemps, ce qui peut s’avérer très lourd. Cette méthode ne peut pas s’appliquer aux busards (entre autres), et impose donc, pour les quadrats non exclusivement forestiers, l’emploi d’autres méthodes.