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Faucon kobez

Description de l’espèce
Faucon de petite taille possédant de grandes ailes dont la projection atteint le bout de la queue, assez courte. Le mâle adulte est uniformément gris noir avec le dessus des primaires et des secondaires toujours très nettement gris argenté clair. La « culotte » et les sous-caudales sont rousses, les pattes sont rouges, la cire et le cercle orbital sont rouges orangés [5]. La femelle adulte a les couvertures inférieures fauve orangé et les supérieures gris ardoisé fortement barrées de noir, la tête est généralement fauve orangé avec une tache noire autour de l’oeil et une étroite moustache de même couleur [3].
Les jeunes ont le corps fortement strié dessous, le dessus brun, le dessous et les couvertures sous-alaires ont une teinte plus jaunâtre, la tête est pâle et le collier blanc est plus étendu que chez l’adulte de chaque côté du cou [3]. Le mâle immature se différencie de l’adulte par la gorge blanc cassé et la coloration orange sur le dessus du cou et le haut de la poitrine, la queue nettement plus barrée, la barre sur les grandes couvertures et les tertiaires, les barres nettes sous les ailes, et enfin les pattes, la cire et le cercle orbital jaune orangé [5]. La femelle immature se différencie de l’adulte par des raies sur la calotte et la nuque, le grand masque sombre, les rayures dessous, le dessus plus brun avec les grandes couvertures externes unies et les tertiaires brunes avec les stries plus claires [5].
La mue postnuptiale des adultes est complète. Elle débute mi-juin à juillet, occasionnellement plus tard, et se termine dans les quartiers d’hiver. Celle des juvéniles est partielle, et se déroule pendant le premier hiver en Afrique [bg7]. En vol, les battements d’ailes sont rapides, souples et pas très amples. Il fait souvent du vol sur place [3]. Son cri le plus fréquent, émis par le mâle, est rapide et rêche, la femelle pousse un cri voisin, mais plus lent et dont chaque syllabe est plus aiguë en fin d’émission ([bg1] ; JCR, CD1/pl.92).
Longueur totale du corps : entre 26 et 33 cm. Poids : 130 à 164 g chez le mâle et entre 130 et 197 g chez la femelle.

https://cdnfiles2.biolovision.net/observatoire-rapaces.lpo.fr/userfiles/photosespces/KobezFabrice-Croset.gif

photo : Fabrice Croset ©

Répartition géographique
Le Faucon kobez est une espèce du paléarctique oriental nichant principalement en Europe orientale, dans l’ouest, le centre et le nord de l’Asie. Bien que des cas occasionnels de reproduction aient été enregistrés dans de nombreux pays d’Europe occidentale, l’aire de répartition principale se situe du sud de la Biélorussie à la Hongrie, au nord de la Serbie, en Roumanie, en Moldavie, à l’est de la Bulgarie, à l’est de l’Ukraine, au nord-ouest et au sud de la Russie, du nord du Kazakhstan à l’extrême nord de la Chine [bg21].
En Europe occidentale, des cas de reproduction ont eu lieu en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en France, en Suède, en Finlande, en Estonie et en Pologne [4 ; bg1].
En France, seulement sept cas de reproduction ont été constatés : en Vendée (1992 et 1993 avec succès), dans les Bouches-du-Rhône (échec au Marais du Vigueirat en 1993), en Isère (Plaine de Bièvre en 1993 avec succès), dans l’Ain (2001 avec succès), dans le Haut-Rhin (échec en 1996), et dans la Marne (échec en 1979). Quelques autres tentatives ont été suspectées en Crau, dans l’Ain, et en Val de Saône. De plus, un couple s’est cantonné et accouplé sur le causse du Larzac en Aveyron en 2000 [bg6 ; bg66].
Des observations sont réalisées régulièrement en France, au printemps comme à l’automne, à l’est d’une ligne allant des Pyrénées-Orientales à Strasbourg. Il est également très régulier sur le littoral oriental de la Corse, surtout au printemps [bg19]. Le Faucon kobez hiverne essentiellement en Afrique australe [bg7].

Biologie
Ecologie
Le Faucon kobez recherche les milieux ouverts à végétation herbacée peu élevée pourvus de perchoirs et d’affûts, ainsi qu’une nourriture abondante. Il occupe les steppes, les zones agricoles extensives, les zones humides pâturées [bg35], mais aussi les zones marécageuses alternant avec des bois ou des plantations [bg1]. Il apprécie la proximité des bras morts de rivières et les bocages [bg66]. L’unique couple nicheur en Provence utilisait les marais à marisques et les prairies humides pâturées situées à la frontière entre Crau et Camargue [bg35]. En Europe, on le retrouve peu au-delà de 300 m d’altitude, mais en Asie il est retrouvé jusqu’à 1100 m, voire exceptionnellement 1500 m [bg7].
En période de migration, il fréquente les champs et les plaines et en hivernage on le retrouve dans la savane, les prairies et le maquis [2]. Les dortoirs sont situés dans des bouquets d’arbres [bg21].

Comportement
Le Faucon kobez est une espèce migratrice qui quitte les sites de nidification dès la dernière décade d’août. Les déplacements sont observés jusqu’à la mi-octobre dans le sud-est européen, mais certains individus s’attardent jusqu’en novembre, voire décembre [bg7]. En France, les pics d’observation ont lieu la dernière décade d’août et la première décade de septembre. De rares observations ont été relevées en octobre [bg19]. Les migrateurs voyagent d’abord vers l’ouest, de la Sibérie centrale vers l’Ukraine et au sud-est de la Pologne, puis s’engagent sur une voie plus étroite par la Hongrie orientale, la Roumanie et le nord-est de la Grèce [4]. Ils rejoignent ensuite leurs quartiers d’hiver dans les habitats semi-arides au Botswana, en Angola, en Namibie, dans le sud-ouest Africain et dans l’ouest du Zimbabwe. Les migrateurs volent à grande altitude, de sorte qu’ils sont rarement observés [1 ; 3].
La migration de printemps se passe plus à l’ouest, des individus étant vus jusqu’en Algérie [3]. Ils rejoignent leur site de nidification de mi-avril à fin mai. En France, les premiers individus sont observés les premiers jours d’avril, le passage maximum a lieu en mai avec un pic entre le 15 et le 25 de ce mois [4 ; bg66]. De petits groupes traversent la mer Méditerranée et s’éparpillent dans l’est de la France, en Suisse, en Italie et sur les îles voisines, puis vont rejoindre le gros des effectifs qui semblent franchir la Méditerranée orientale vers les Balkans [4]. En France, les principales observations sont réalisées dans la moitié est et le sud [bg66]. Elles concernent principalement des individus isolés ou de petits groupes [bg19 ; bg35], mais des groupes parfois importants sont observés avec plus de 100 individus [bg66].

Reproduction et dynamique des populations
Le Faucon kobez est une espèce coloniale, la colonie pouvant comporter plusieurs dizaines de couples (voire jusqu’à 500 couples). Cette espèce emprunte pour sa nidification les anciens nids de Corbeau freux Corvus frugilegus, de Corneille noire Corvus corone ou de Pie bavarde Pica pica, souvent au sein même des corbeautières. Mais il peut aussi nicher dans de larges cavités très ouvertes dans les troncs des vieux arbres [4], dans des terriers ou des falaises. Il choisit généralement le nid le plus haut, situé à environ 13-20 m du sol [bg7]. La femelle pond de trois à quatre oeufs blanchâtres marqués de brun roussâtre. La ponte a lieu à partir de mi-mai et se poursuit jusqu’à début juin. Il n’y aurait pas de possibilité de ponte de remplacement en cas de perte des oeufs [bg7].
L’incubation dure de 22 à 23 jours, elle est assurée par les deux sexes à parts égales. Les jeunes sont nidicoles et s’envolent vers 27 à 30 jours. L’émancipation se fait entre 7 et 14 jours après l’envol. La maturité sexuelle se situe vers l’âge d’un an, mais la proportion d’oiseau nichant à cet âge n’est pas connue [3]. Chez le Faucon kobez, l’union des partenaires ne dure qu’un an.
La durée de vie maximale constatée en conditions naturelles est de 13 ans [bg61].

Régime alimentaire
Le Faucon kobez s’alimente surtout d’insectes et notamment d’Orthoptères (grillons, sauterelles, criquets), de Coléoptères et des fourmis. Il peut également se nourrir de libellules, d’éphémères, de larves et d’adultes de Lépidoptères, de cigales, de grosses mouches et de moustiques [3 ; 4 ; bg21]. Il capture parfois quelques araignées et petits escargots.
En hiver, son alimentation est principalement composée de termites, de criquets, de fourmis ailées et de sauterelles. Les jeunes sont nourris surtout avec de petits vertébrés (souris, petits campagnols, musaraignes), grenouilles, lézards, jeunes oiseaux pris au nid, et chauves-souris [3 ; bg66]. Ce faucon chasse à l’affût du haut de fils télégraphiques, de pieux ou d’arbres, mais pratique aussi le vol d’exploration en faisant du surplace. Les périodes de chasse se déroulent le matin et en fin d’après midi jusqu’à la nuit [3].

Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
L’espèce est inscrite sur la liste rouge mondiale comme espèce quasi-menacée [6]. La population mondiale est encore importante, comprise entre 300 000 et 800 000 individus, mais en déclin dans plusieurs secteurs de son aire de répartition [6]. La population européenne, estimée entre 26 000 et 39 000 couples est également menacée (Catégorie Vulnérable [bg2]). L’essentiel de la population (20 000 à 30 000 couples) se reproduit en Russie. Celle-ci, ainsi que les populations de Hongrie (800 à 1 500 couples), de Roumanie (1 300 à 1 600 couples) et d’Ukraine (3 200 à 5 100 couples) sont en déclin [bg2]. Cette espèce n’est pas considérée comme menacée en France [bg53]. Le nombre d’observations et d’individus observés en France connaît une augmentation assez sensible, même s’il varie beaucoup d’une année sur l’autre. Plus d’une centaine d’observations sont réalisées chaque année [bg19].
La dernière reproduction certaine de l’espèce recensée date de 2001 dans le département de l’Ain [bg66].

Menaces potentielles
La principale menace pour la survie de l’espèce est la réduction des populations d’insectes par l’utilisation des pesticides pour l’agriculture intensive, réduisant fortement ses proies principales. Cette menace est rencontrée tant sur les sites de nidification qu’en Afrique sur les sites d’hivernage ou de passage. La détérioration et la perte d’habitats, et spécialement des prairies et des zones humides, ont également réduit la disponibilité des proies en Europe et en Afrique.
Les électrocutions sur les pylônes électriques semblent être également une menace pour l’espèce à proximité des sites d’alimentation, de nidification et de repos. Le Faucon kobez nichant principalement dans les anciens nids de corvidés, la destruction intentionnelle de ces nids ou la diminution des effectifs de corvidés pourraient conduire à une diminution des sites potentiels de nidification [bg68].

Propositions de gestion
L’espèce n’ayant qu’un statut de nicheur occasionnel en France, il n’est pas possible de mettre en place des mesures conservatoires spécifiques. Toutefois, son éventuelle installation sera encouragée par la diminution de l’utilisation des pesticides (bénéfique à beaucoup d'autres espèces), la sauvegarde des haies, la conservation et la restauration des prairies et des zones humides, ainsi que le maintien de l’élevage extensif [bg35]. Si l’espèce s’installe durablement, il faudra veiller à conserver sur ce secteur les sites de nidification de l’espèce et par conséquent, à proposer une limitation de la destruction des corvidés. Et enfin si l’étude de l’incidence des lignes électriques démontre la dangerosité d’un ou plusieurs pylônes dans ce secteur, il conviendra de les supprimer ou de les aménager afin de limiter les risques de mortalités.

Etudes et recherches à développer
Des tentatives de reproduction peuvent passer inaperçues chaque année en France [bg66], du fait d’un manque de suivi. Il serait donc nécessaire de rechercher de manière systématique les couples éventuellement présents. En cas de nidification, un suivi de la reproduction et un inventaire exhaustif des menaces pouvant impacter l’espèce sur le site doivent être réalisés, incluant les zones de nidification, d’alimentation et de repos. A l’échelle de l’aire de répartition européenne, il serait nécessaire d’organiser un recensement simultané des effectifs nicheurs sur l’ensemble des sites de reproduction afin d’améliorer la connaissance du statut de l’espèce.

Bibliographie
1. CADE, T.J. (1982).- The falcons of the world. London Editions. 188 p.
2. FORSMAN, D. (1999).- The Raptors of Europe and the Middle East. A Handbook of Field Identification. Princeton University Press, London. 608 p.
3. GENSBOL, B. (1988).- Guide des rapaces diurnes. Europe, Afrique du Nord et Proche Orient. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel (Suisse), Paris. 384 p.
4. GEROUDET, P. (1984).- Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, Paris. 426 p.
5. HARRIS, A., TUCKER, L. & VINICOMBE, K. (1992).- Identifier les oiseaux. Comment éviter les confusions. Delachaux et Niestlé. 223 p.
6. IUCN (2007).- IUCN Red List of Threatened Species. <Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide., Downloaded on 18 January 2008.

Source : Cahiers d'Habitats "Oiseaux", sous presse, La Documentation française

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