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Résultats 2012 : Les populations de Buse variable et Faucon crécerelle sont en déclin en France !

Les résultats présentés ici ont été obtenus grâce aux données de l’enquête « Rapaces nicheurs de France » de 2000-2002, comparés à ceux de l’« Observatoire national des rapaces diurnes », mis en place de manière effective depuis 2005. Nous tenons donc tout particulièrement à remercier les milliers de bénévoles et les nombreuses associations qui, chaque année, participent aux relevés de terrain.

La Buse variable et le Faucon crécerelle sont sans conteste les deux espèces de rapaces diurnes les plus communs en France : ils représentent à eux seuls près de 70% des effectifs des rapaces diurnes nichant en France. Ils sont présents sur l’ensemble du territoire métropolitain et on les rencontre fréquemment dans des zones fortement perturbées par l’homme comme les grandes étendues agricoles, ou les villes. Dans le contexte actuel d’intensification des pratiques agricoles et de l’urbanisation toujours croissante, ces deux espèces adeptes des milieux ouverts, apparaissent donc comme des indicateurs privilégiés pour étudier l’effet des changements d’usage des sols sur la biodiversité ordinaire. C’est dans cette optique qu’il nous a paru opportun de vous présenter quelques résultats sur ces deux espèces, à partir des données issues de l’observatoire national des rapaces diurnes. Ainsi, pour chacune, nous proposons deux figures qui permettent de caractériser à la fois la répartition (2000-2002) et l’évolution des effectifs nicheurs en France entre 2000 et 2011 :

-           La carte de la distribution des effectifs en France entre 2000 et 2002, tient compte de l’hétérogénéité du paysage. L’unité (cartouche colorée) est le nombre de couple / 25 km². Il s’agit de prédictions d’abondance de l’espèce, avec inévitablement parfois des erreurs de prédictions (en positif comme en négatif). Ces cartes doivent donc être considérées avec une certaine prudence. En les comparants avec celles publiées dans l’ouvrage Rapaces de France (2004), vous noterez cependant qu’elles sont spatialement plus détaillées.

-           Le graphique des tendances de populations montre l’écart entre les données observées de 2005 à 2011 et celle de l’enquête rapaces de 2000-2002. Cet écart correspond donc à un nombre de couples pour 25 km² plus important (écart positif) ou moins important (écart négatif) relativement à ce qui a été observé en 2000-2002. Pour chaque année, les barres noires correspondent à la moyenne (trait central) et à son intervalle de confiance à 95% (les deux extrémités). Une droite de régression (ligne rouge en trait plein) est aussi ajustée aux données pour déterminer si la population augmente, est stable ou diminue. Les deux autres lignes rouges (en pointillées) délimitent son intervalle de confiance à 95%.

La Buse variable

https://cdnfiles2.biolovision.net/observatoire-rapaces.lpo.fr/userfiles/bulletins/201214BUVACarte.jpghttps://cdnfiles2.biolovision.net/observatoire-rapaces.lpo.fr/userfiles/bulletins/201214BUVAGraphique.jpg

La carte de répartition de la Buse variable confirme que cette espèce affectionne l’ensemble de notre territoire à part le centre parisien et les zones de très haute montagne. Le graphique, quant à lui, montre que la Buse variable semble enregistrer un déclin important en France entre 2005 et 2011. La dernière année de suivi (2011) confirme cette tendance et enregistre une perte d’environ 2 couples par carré de 25 km² par rapport aux effectifs de 2000-2002. Notons néanmoins que les effectifs en France restent aujourd’hui encore importants, ce qui pourrait permettre à cette population de se redresser facilement.

Le Faucon crécerelle

https://cdnfiles2.biolovision.net/observatoire-rapaces.lpo.fr/userfiles/bulletins/201214FACECarte.jpghttps://cdnfiles2.biolovision.net/observatoire-rapaces.lpo.fr/userfiles/bulletins/201214FACEGraphique.jpg

La carte de répartition du Faucon crécerelle confirme également que cette espèce est présente sur l’ensemble du territoire Français et affectionne particulièrement les milieux ouverts. Le graphique montre que le Faucon crécerelle enregistre lui aussi un déclin entre 2005 et 2011 avec encore une fois, un fort déclin en 2011. Soit une perte moyenne d’environ 3 couples par carré de 25 km² par rapport aux effectifs de 2000-2002.

Tableau 1 : Estimations du nombre de couples « possible ». Les estimations pour 2000/2002 sont basées sur les dernières analyses des données 2000/2002. Les estimations pour 2011 sont calculées à partir des estimations de 2000/2002 auxquelles on retranche les pertes estimées pour 2011 qui sont donc moins fiables.

Population

Buse variable

Faucon crécerelle

2000/2002

175 380

(de 153 406 à 198 789)

112 468

(de 102 286 à 123 329)

2011

131 883

(de 109 836 à 155 290)

43 682

(de 33512 à 54 507)

 

 

 

 

 

 

 

 

L’objectif de l’Observatoire national des rapaces diurnes était ambitieux : être à même de détecter des tendances sur les populations de rapaces des espèces communes, à partir d’un échantillon modeste et d’un effort d’observation relativement mesuré (100 carrés). Avec seulement 7 années de suivi, nous sommes en mesure de détecter des tendances hautement significatives (statistiquement) pour les deux espèces les plus communes. Malgré une répartition large et des effectifs élevés, la Buse variable et le Faucon crécerelle montrent une tendance négative entre 2000-02 et 2011. Certes il est connu que les populations de rapaces montrent de fortes variations interannuelles, en fonction notamment des fluctuations de leurs proies (sur des périodes de 3 à 10 ans par exemple), et ces résultats doivent donc être confirmés, afin de savoir si c'est une tendance de fond ou des fluctuations sur quelques années. L’indicateur STOC-EPS du Muséum, comme l’indicateur européen (PECBMS) pour ces deux espèces amènent cependant exactement au même constat. Le suivi régulier de populations comme l'observatoire rapaces trouve donc ici tout son intérêt. Rappelons que nous sommes aujourd’hui le seul pays d’Europe à s’être doté d’un tel outil de suivi pour les espèces de rapaces.

Par Kévin Le Rest, David Pinaud & Vincent Bretagnolle (Centre d'Etudes Biologique de Chizé, CNRS), avec l’aide de Fabienne David (LPO Mission Rapaces).

Source : Rapaces de France - L'OISEAU magazine - hors-série n°14 - 2012.

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